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Val-de-Chalvagne
Poésie

VAU DE CHALVANHA

VAU DE CHALVANHA
( VAL-DE-CHALVAGNE )
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Val-de-Chalvagne

■ Val-de-Chalvagne: Poésie

Un jour, un poème naquit par sa plume...

Né dans la commune, il fut connu pour ses écrits ou, inspiré par Val-de-Chalvagne et tombé sous le charme de ses paysages ou de ses habitants, il laissa s'exprimer la muse pour écrire quelques belles lettres malheureusement devenues souvent trop peu connues ou oubliées.

Nous souhaitons vous les faire découvrir à travers cette page et vous faire apprécier ce si riche et beau passé malheureusement fort négligé et oublié...


Val-de-Chalvagne

Val-de-Chalvagne
  • Français: Val-de-Chalvagne
  • Provençal: Vau de Chalvanha
    ( Provençau )
  • Population: 78
    Gentilé: chalvagnois
  • Superficie: 32,57 km²
    Densité: 2.39 /km²
  • Latitude: 43°55'51" N
    Longitude: 6°48'28" E
  • Latitude: 43.914200" N
    Longitude: 6.807780
  • pages: 16

⌘ Fumées

◎ Fumées

Le soleil s'est couché ce soir sans un nuage.
Du seuil fané de ma maison,
J'entends les flots bercer le sommeil du rivage
De leur éternelle chanson.

L'odeur des orangers donne une âme à la brise.
Et, tandis que tombe le soir,
Je rêve... Je regarde une colonne grise
Qui s'élève d'un chaume noir.

Et la fumée, ainsi qu'une blanche prière,
Monte en tremblant vers le ciel bleu,
Laborieux encens que la pauvre chaumière
Voudrait exhaler jusqu'à Dieu.

Elle monte, elle monte et son nuage augmente,
S'élargissant sous le ciel pur...
On dirait maintenant que la masse fumante
Veut s'emparer de tout l'azur...

Mais voici qu'un frisson de vent trouble l'espace !
Et le beau nuage flottant
Soudain s'effrite... Un tourbillon... Et tout s'efface,
Tout disparaît en un instant.

Et je reste à songer aux trompeuses chimères
Que forment nos coeurs si souvent.
Je vois naître et grandir nos vouloirs éphémères
Pour s'écrouler au moindre vent.

Pareil à la fumée est le désir des hommes;
Comme elle, il veut l'immensité.
Et scrutant l'avenir, aveugles que nous sommes,
Nous n'en voyons que la beauté.

Chaque jour, nous laissons dans le temps et l'espace
Monter notre rêve géant...
Et quand il a grandi, quelque zéphir qui passe
D'un souffle le jette au néant !


Paule de Rotonnes

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Erzinsky: Début XX°: Près de la yourte en pays touvain